Selon la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives : les addictions sont des pathologies cérébrales définies par une dépendance à une substance ou une activité, avec des conséquences délétères.

« Je m’arrête quand je veux ! » On entend régulièrement cette affirmation chez un fumeur ou un consommateur d’alcool régulier. Pourtant, cette phrase doit être reçue comme un avertissement. Dans la plupart des cas, elle témoigne d’une addiction chez celle ou celui qui la prononce. Il n’est évidemment jamais simple de tout arrêter sur commande. « Il faut un entourage solide pour être en capacité de mettre un terme ou de réduire une dépendance à quelque chose, explique le Dr Cédric Sudrow. Dans l’idéal, il faut en parler le plus tôt possible à quelqu’un, sans se voiler la face. »

Une jeunesse très exposée

Demander de l’aide. Oui, mais à qui ? A l’entourage direct - famille et amis - mais aussi aux professionnels de santé ou aux associations. Car parler est la clé. C’est fondamental. Encore s’agit-il de bien identifier les pathologies. « L’addiction est très sournoise, il n’y a pas de profil type, tout le monde peut être touché, c’est un phénomène très complexe, explique le Dr Sudrow. On peut avoir plusieurs addictions chez une même personne. C’est d’ailleurs de plus en plus fréquent chez les jeunes qui accèdent trop facilement à une multitude de contenus, y compris trash. » Plus de libertés, donc plus de possibilités, avec pour résultat, plus d’addictions.

Les visages de l’addiction

La liste est longue. Sexe, jeux, sport, médicaments, aliments ou encore… écrans. Pour Cédric Sudrow, les parents ont un rôle décisif à jouer pour limiter l’exposition de leurs enfants au numérique. « Il faut avoir à l’esprit que si le téléphone est pratique, à trop s’en servir, il coupe aussi les relations humaines. Tout dans notre société nous incite à regarder des écrans. Les plus jeunes ont moins de recul car ils ont toujours connu le digital, et puis, très vite, on ne peut plus s’en passer. » Alors, les conséquences ne se font pas attendre : isolement, perte de motivation, désocialisation… De quoi en revenir à un message essentiel selon Cédric Sudrow : « Pour faire face à une addiction, il est impossible de s’en sortir seul. Pour s’en débarrasser, il faut communiquer ».